La Twentieth Century Fox domine aujourd’hui Hollywood grâce à ses avancées technologiques révolutionnaires. La Fox, innovante, a construit le septième art en permettant l’évolution du monde cinématographique.
Dans les années 30, le procédé Movietone a vu le jour. Un dispositif
d’enregistrement de l’image et du son sur la même pellicule, permettant ainsi une
synchronisation du son et de l’image. Le studio achète les brevets en juillet 1926 et
le rebaptisera « Fox Movietone ». Cette avancée technologique sera propre à la
20th Century Fox.
En 1927, la Fox produira L’Aurore, de Murnau, le premier long-métrage réalisé avec
le Movietone. C’est un succès, le film muet des années 30 se rapproche de l’œuvre
d’art avec ses paysages magnifiques auxquels s’ajoute la superposition parfaite de
la musique grâce au Movietone. Selon les auteurs du site Allociné « La Fox fait ainsi
concurrence à la Warner qui présente Le Chanteur de Jazz, le premier film parlant
[…] » dans la rubrique « L’Aurore : les secrets du tournage ». Le film remportera
l’Oscar de la Meilleure Production Artistique en 1929.
« If, for lack of the proper technical background, I can’t define Henri Chrétien’s anamorphic process, at least I can judge its effects. They are, in my opinion, surprising. » Roland Barthes, in Cinemascope, 2015. Roland Barthes avait raison, surprenant est un mot parfaitement adéquat pour définir l’innovation qu’est le CinémaScope.
Bienvenue dans une nouvelle ère pour le studio, qui a été le résultat de dépenses colossales, de bien hypothéqués, mais également de développements technologiques considérables.
Dans les années 50, la télévision se développe énormément dans les foyers Américains. La concurrence avec les salles obscures est forte, et ces dernières voient leur avenir menacé. Le cinéma devait alors se trouver un moyen de proposer une expérience unique. Pour ramener ce public vers le « vrai » cinéma, il faut lui offrir ce que ne peut apporter le « petit » écran.
Un beau jour, au service recherche et innovation de la Fox, l’assistant directeur Herbert Bragg repense à une certaine lentille, nommé l’hypergonar. Cette lentille avait été créée une vingtaine d’année auparavant par Henri Chrétien, un astronome Français (1879-1956).
L’hypergonar est un complément optique à lentilles cylindriques que l’on place entre l’objectif de la caméra et le sujet. La fonction de cette dernière était de comprimer l’image horizontalement avant son impression sur la pellicule. Ensuite, lors d’une projection au cinéma, une lentille identique permettait la décompression de la vignette, et de créer une image de largeur double sur l’écran.
En 1952, la Fox contacte Henri Chrétien pour reprendre l’ensemble de ses brevets et développer avec lui de nouvelles lentilles. Grâce à cela, un film peut être produit dans l’année, La Tunique de Henry Koster, le tout premier film en CinémaScope.
Cet écran élargi permet donc au cinéma de rentrer dans une nouvelle ère. Les possibilités visuelles sont nombreuses, tout comme les schémas narratifs.
L'exploitation de l'anamorphose au cinéma à partir de cette date sous le nom de CinémaScope lança la mode de l'écran sous toutes ses formes et toutes ses appellations (Technirama, Superscope, Panavision, Franscope, Vistavision, Dyaliscope).
Avec cette nouvelle innovation permettant de proposer une taille de cadre unique, des formats aussi larges que variés furent proposés. Mais peu de temps après, les normes se stabilisèrent pour proposer un format générique, qui est ni plus ni moins celui du format d’origine du CinémaScope, le rapport 2.39.
A partir de 1953, tous les projets de la Fox sont projetés en CinémaScope. La firme met en place des aides envers les exploitants, car il faut compter environ 25000 $ par rénovation.
La 20th Century Fox propose des supports toujours plus innovants. Quelques années plus tard, en 1977, le studio se lance dans la diffusion de films en vidéocassettes. Il était le premier à proposer un contenu comme cela. Encore une fois, ce nouveau support connait un succès grandiose.
Le public peut désormais consommer des grandes productions cinématographiques depuis chez lui. Les ventes explosent, mais ne déteignent pas sur la fréquentation des salles obscures, qui ne cessent de se développer et d’innover dans les techniques de projection. La qualité visuelle, sonore, continue à attirer beaucoup de visiteurs. La différence entre le petit et le grand écran est à nouveau très visible.
La Fox marque le début de l’ère de l’imagerie numérique, le CGI (Computer-Generated Imagery). Les images numériques sont des images de synthèse faisant parties des effets-spéciaux. En 1989, l’incroyable Abyss de James Cameron, est le premier film réalisé avec les nouvelles avancées de l’image numérique (effets spéciaux réalisés sur le célèbre serpent d’eau). Une aventure sous-marine qui débutera une prouesse technologique cinématographique !
10 années plus tard, en 1999, le studio 20th Century Fox produira le premier film entièrement numérique en haute définition : Stars Wars, La Menace Fantôme.
Cette avancée numérique donnera naissance à la motion capture dans les années 2000. La motion capture (capture du mouvement) est une technique permettant d’enregistrer les mouvements dans l’espace à partir d’un acteur bien réel, pour ensuite les retranscrire numériquement sur un modèle virtuel en 3D. La motion capture est utilisée dans les films réalistes, afin d’accentuer l’effet de réel (mouvements de l’homme par exemple).
La capture du mouvement permet aussi de réaliser des films en 3 dimensions, afin de plonger le spectateur virtuellement dans le film.
En 2009 la sortie d’Avatar n’est pas seulement un exploit visuel, il est un exploit dans sa réalisation. Le film de James Cameron est le commencement de l’ère de la motion capture, une évolution numérique qui à bouleversé le monde du cinéma.
La 20th Century Fox est le premier studio à diffuser des films en 3D à l’aide de la motion capture, afin de bousculer les blockbusters dans le cinéma virtuel.
Le studio 20th Century Fox, à la pointe des innovations technologiques cinématographiques, devient le maître des studios de productions. Premier sur les avancées numériques, la Fox est le commencement des innovations qui ont permis un développement stupéfiant du cinéma, dans sa réalisation et sa production. La synchronisation du son avec le Movietone jusqu’à l’extension de l’image projetée grâce au CinémaScope sont des inventions dépassant toute concurrence. La Fox ne s’arrête pas là, l’ Imagerie Numérique ainsi que la Motion Capture, sources de ses exploits technologiques, prouve la puissance de la société de production.
La 20th Century Fox ne cesse d’évoluer en transformant le réel en image virtuelle, et en innovant pour le futur du cinéma.